Travail de réflexion sur soi-même

 

14199527_1540256005990904_7327213842837857848_n

Si vous me connaissez, vous savez que l’été est ma saison préférée. Je me sens en accord avec moi-même durant l’été, plus qu’à n’importe quel autre moment de l’année. Et parce que je me sens bien, il m’est plus facile de faire un travail de réflexion et d’introspection. Bien que j’enseigne autant de classes en été que le reste de l’année, j’ai tendance à me sentir très occupée et pris dans le rythme de la ville lorsque je suis à New York. Ce qui me laisse peu de temps pour faire un travail approfondi de réflexion malgré ma pratique quotidienne de méditation.
Mais sur Shelter Island, et particulièrement près de l’océan, les choses sont différentes…
Ayant grandi dans une ville proche des montagnes, je me suis toujours demandé pourquoi j’aime tant l’océan et la plage. Cet environnement me touche et me parle et je crois que c’est parce que tous les éléments y sont présents, à portée de main. Ils nourrissent mon corps et mon esprit. J’adore aussi l’infini, l’immensité de l’horizon; ce sentiment de liberté, que tout est possible. C’est mon petit coin de bonheur!

Cela fait un moment maintenant que j’ai entamé un travail d’introspection. Ayant choisi la voie du yoga, il est tout naturel de vouloir évoluer et de me rapprocher de l’essence de mon être. Faire l’équilibre sur les mains est très amusant et enivrant et je suis sûre que j’aimerai toujours le faire, mais cela ne va pas m’aider, ni le monde, à évoluer.
Cet été, j’ai intensifié mon travail de réflexion sur moi-même. Observer plus attentivement, écouter plus en profondeur, ressentir avec tous mes sens, sentir avec attention, me poser des questions difficiles, refuser de reculer devant ce qui se présentait. Ce dernier est peut-être le plus difficile pour moi. Il est tellement facile de fermer les yeux lorsqu’une situation ne nous convient pas et d’éviter de s’y confronter plutôt que d’y faire face.

Des peurs sont souvent liées à notre défaut de prendre des décisions. Par exemple, la peur de perdre quelque chose ou quelqun; donc on préfère rester dans une situation familière plutôt que de prendre un risque. J’ai, moi-même, de nombreuses peurs sur lesquelles je travaille. Il ne s’agit pas d’un processus facile mais néanmoins un que j’ai décidé d’entreprendre pour continuer à me développer et aller dans la direction qui me semble être la plus juste. Et durant ce processus, la nature m’est toujours d’une aide précieuse pour obtenir plus de clarté.
La nature détient toutes les réponses.
Lorsque je suis entourée de nature et ce pour un moment, je ressens que mes cellules deviennent en harmonie avec l’environnement. Tous mes sens sont plus attentifs, plus affûtés mais d’une façon très douce, très subtile. Je me sens beaucoup plus réceptive et je suis plus à même d’écouter et d’observer ce qui se passe dans ma vie à ce moment précis. Je me sens beaucoup claire dans mon esprit, moins suceptible d’écouter mes peurs.

14102329_1533759089973929_3244519040291145046_n-1

J’ai eu la chance de passer quelques jours cet été au centre de Yoga Kripalu dans le Massachussetts. Ce fût une invitation supplémentaire de continuer à aller un peu plus loin avec moi-même dans un endroit plus frais et boisé .
Un autre outil qui m’est très utile est de mettre les choses sur papier. Cela paraît évident comme certainement l’est le fait de passer du temps dans la nature, mais je vous assure que plus les techniques sont simples et plus elles sont efficaces. Un travail d’introspection est un travail d’écoute, de présence et qui ne peut être réalisé que dans un envitonnement calme grâce à des outils comme l’écriture, la méditation, la contemplation. C’est seulement lorsque l’on se sent apaisé et réceptif que le travail peut porter ses fruits.
Ecrire est une aide précieuse car cela permet de détruire des barrières que l’on a pu ériger. On se sent libre de s’exprimer et parfois on peut même être surpri par ce que l’on écrit. Je l’ai été et ce, d’une façon très positive.

Le Dalai Lama était récemment à Strasbourg et j’ai pu écouter un de ses dicours grâce à Facebook live.
Beaucoup d’opinions qu’il a exprimées m’ont profondément parlées mais sur le sujet sur lequel j’écris aujourd’hui, il dit quelque chose qui a particulièrement attiré mon attention. Il expliqua que lorsque nous avons des émotions ou des sentiments négatifs présents dans notre esprit, cela provient souvent du fait que nous regardons le problème depuis un angle très étroit et que nous oublions de regarder l’ensemble des choses. Plus l’angle est étroit et plus il y aura d’anxiété et d’émotions négatives qui vont s’ajouter au problème. Cela m’a interpellée car il est vrai pafois que l’on peut trop se focaliser sur un problème spécifique et on oublie ainsi que tout le reste est plutôt pas mal du tout. C’était un excellent rappel.
Que nous puissions continuer à faire notre travail d’introspection mais sans oublier de garder en tête l’ensemble des choses.